États des lieux de la participation citoyenne dans l’aménagement du territoire

Depuis quelques années, les collectivités territoriales font face à un nouveau défi. Celui d’ouvrir les processus et les modalités de fabrique du territoire aux habitant.e.s et usagers des lieux et espaces publics. Pour ce faire elles investissent le champ de la participation citoyenne, et ce par la remise au goût du jour de protocoles et de chartes.

Ces protocoles se déclinent en plusieurs échelons sur l’échelle de l’implication citoyenne. Sur un gradient du moins impliquant au plus impliquant on retrouve: l’information, la concertation, la participation, la co-construction et la co-décision. « La co-conception et la co-construction prennent appui sur des ateliers collaboratifs mais « les expériences restent rares et limitées »1. Daniel Pinson cite des exemples en Amérique du Nord notamment celle menée par le GIRBa (Groupe Interdisciplinaire de Recherche sur les Banlieues) de l’école d’architecture de l’Université Laval de Québec2 .

En 2004, elle a facilité un projet, le Pacte Myrand, ayant pour but d’aménager un quartier universitaire (voir Figure 12). L’échelle du quartier a été plus facile à appréhender et « la contribution des habitants est alors plus à même d’être intégrée dans le processus de conception, le « savoir éthique » et/ou le « savoir esthétique » portés par le citoyen pouvant alors participer de cette « intersubjectivité » spécifique de l’agir communicationnel inspiré de Jürgen Habermas ; à côté des « savoirs scientifiques » des chercheurs et des « savoirs instrumentaux » des professionnels.

Daniel Pinson fait état d’une distance entre le travail de l’urbaniste et « l’expression habitante dont la prise en compte reste assez marginale, cantonnée dans les stades inférieurs de l’implication : ceux de l’information et de la consultation; il est rare qu’elle glisse vers les stades supérieurs de la concertation, voire de la participation. Cette perspective reste souvent une intention et la prégnance de la culture du « faire pour autrui » domine sur celle du « faire avec » »4. Cela amène la création d’un vide et le sentiment de dépossession des processus d’aménagement.

1 Daniel Pinson. La “ composition urbaine ” : paradigme perdu d’une lecture hâtive du classique de K. Lynch, The Image of the City (1960). Louis Hincker (dir.). Penser la composition urbaine (xvIIIe-xxe siècle), (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques)., Éd. du Comité des travaux historiques et scientifiques, pp.93-105, 2013, p.12.

2 « L’objectif est de définir « un document d’intention dont l’image des lieux qu’on souhaite collectivement voir se développer dans le sens des consensus atteints et dans le respect du contexte existant »:http://www.girba.crad.ulaval.ca/Articles/PACTE_Plan%20quartier_Rapportfinal.pdf, p.12.

3 Daniel Pinson, op.cit, p.12.

4 Daniel Pinson, op.cit, p.11, on peut citer de plus l’ouvrage dirigé par M.-H. Bacqué et Y. Sintomer, « La démocratie participative inachevée », Génèse, adaptations et diffusions, Adels, 2010 et « CAUE & Concertation… pour une vraie participation », Université d’été, UR CAUE Languedoc Roussillon, Montpellier, 2011. p.7.

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