Ménager nos ressources, Économiser nos forces

janvier 30, 2023 0 Par Pierre Buchwalder

Travailler le mieux possible c’est aussi le moins possible

Qu’il s’agisse d’espace, d’eau, de qualité de l’air et de fertilité des sols, d’élan collectif ou individuel, d’argent ou d’énergies fossiles, toute énergie est précieuse et mérite des stratégies à différentes échelles pour l’économiser. La mise en place de biotope nourricier est l’une d’elle, applicable aussi bien à l’échelle locale qu’internationale.

On vous explique pourquoi.

Planter des espèces rustiques, adaptées au climat c’est l’assurance d’avoir quelques fruits dans son jardin. Planter des espèces originaires d’autres pays ayant un climat similaire un peu plus chaud, c’est un pari sur le futur. Olivier, arbousier, arbre aux faisans, asiminier, voilà quelques idées d’arbres et arbustes que l’on retrouve désormais dans les jardins de particulier, de Grenoble à Lille en passant par Tours et Strasbourg.

Planter des arbres fruitiers c’est relocaliser la production des fruits et contribuer à la décarbonation de nos économies. Il n’y a plus qu’à se baisser pour récolter !

Planter c’est aussi s’assurer de la fertilisation, nécessaire au bon développement de tous les sujets au jardin. Sur la base des dernières connaissances en matière de coopération inter-espèces, le design de nos jardins est réalisé selon un strict ratio d’espèces végétales (arbres, arbustes, herbacées) porteuses de fruit et celles capables de fixer l’azote de l’air dans le sol. L’azote, avec le phosphore et le potassium, sont des éléments indispensables à la croissance des plantes.

Ces espèces sont donc mises en lien via le support du réseau mycorhizien présent dans le sol. Autrement dit on augmente les relations entre les racines des arbres et les champignons pour diffuser les nutriments d’une espèce à l’autre. (Voir l’ouvrage « La vie secrète des arbres » de Peter Wohlleben et « Forêt-jardin » de Martin Crawford).

Enfin planter c’est célébrer. Planter c’est avoir conçu en amont, un plan d’intégration des sujets dans une matrice existante, complexe et exigeante. Planter vient couronner un processus long de maturation, où les besoins de chaque projet sont étudiées en fonction des problématiques spécifiques à sa localisation.

Planter c’est donc s’être assuré.e de la résistance aux sécheresses, de l’énergie humaine disponible, de l’économie des gestes et des ressources disponibles et indisponibles.